Quand Zrika nous fait voir l'ombre autrement...

"Je suis toujours touché par la tendresse des ombres, le silence des coins, la grandeur des petites choses, l’itinéraire paisible d’une fourmi, et le scintillement des mots, voltigeant comme des petits papillons ici et là. Tel un voyeur, je regarde mes mots bouger comme des petits insectes, jusqu’à ce qu’ils s’effacent dans la blancheur d’une page. J’aime être dans la pénombre, car cette dernière m’a accompagné durant presque toute ma vie. Une petite bougie me suffit pour tenir compagnie à cette amie qui m’enchante tant. Le soleil ne m’a jamais secouru. Il est d’une autre planète. Tout pour moi sort de cette pénombre, et s’élève vers la petite musique de mes premiers pas sur cette terre."

Abdallah Zrika, Bougies noires, Editions de La Différence

(merci Françoise !)


photo : Freddy Rapin

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