Peut-être que parce que je ne crois pas à l’individu seul, pas plus qu'à l’identité collective, la question de la place m'obsède.
Je suis même autant terrifiée par la solitude que par « la pensée de groupe ».
Ici, la pensée de groupe, la pensée totalitaire est poussée jusqu’à son paroxysme, à savoir : réussir à contraindre un peuple à vivre enfermé dans une caverne par peur du soleil et le convaincre que ses ailes, symboles de son envol et sa liberté individuelle et collective, est un atout purement accessoire à des fins esthétiques, normatives, égocentriques. Et au nom de ce dogme, établir la liste de ceux qui y ont leur place et ceux qui ne l’ont pas.
L’écrivain Jean Genet, devant le travail de l’artiste Giacometti, décrivait notre société, peut-être aussi notre humanité, comme une « communauté de solitudes ». C’est bien cette notion qu’il s’agirait d’admettre pour tenter le « vivre ensemble », et souhaiter pour chacun la quête et la conquête de SA place.
Et c’est bien cela que les régimes totalitaires ou fascisants veulent nier pour faire des hommes un amalgame à la pensée unique et à la solitude commune.
Elice Meng
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