18th Olympia International Festival !

Un festival par et pour la jeunesse, ça promet de l'audace, de l'intelligence, du décalé, du poétique, de l'engagé ! "D'Ombres et d'Ailes" aura l'honneur de s'y trouver, aux côtés de son petit frère oiseau "Dimitri à Ubuyu", et plein d'autres trésors animés, shorts fictions et docs, le week-end prochain aux 18th Olympia International Festival de Pygros en Grèce !

Voici la bande-annonce de la sélection des courts animés :
https://www.youtube.com/watch?v=bD-OSqgmx0E#action=share


Zinebi 57



















"Créer, c'est résister" disaient Deleuze et Hessel...
Pas de plus bel adage pour qualifier cette jeunesse, cette vivacité, cet engagement, cette fraîcheur, cette rage de vivre, cette veille permanente sur l'état du monde, cette envie de dire le beau, le trash, l'amour, la mort, le vivre ensemble...
Petite art-mée de "résistants" des quatre coins du monde, qu'une fois de plus, nous avons eu la chance de côtoyer là, dans toutes les langues, de tous les horizons, portant le poids de leur monde, au festival international du film de Zinebi à Bilbao.

... et ça donne juste du baume au coeur, de la rage au corps et l'envie de continuer encore...

les mots de Ciobeck...




















C’est curieux n’est-ce pas ?
Je respirais, j’existais, 
dans ce magma de vies, 
ce grand tout dont je faisais partie malgré moi ; 
mais je n’habitais ni un sol, ni un territoire. 
J’habitais juste un corps, des actes, une pensée, 
et puis le cœur de quelqu’un. 

Toi tu voulais être d’ici, 
des leurs, 
de cette communauté de solitudes, 
qu’un noir aveuglant nourrissait.
Tu pensais qu’uni, un peuple pouvait grandir, 
mais ce jour, 
presque sans prévenir, 
il en fut tout autre.

*

A force d’embrasser des ombres trop captives, 
il est venu du plus profond de toi, 
ce goût d’indignation.
Tu voulais rêver à d’autres possibles, 
et t’envelopper de nous, encore.
Mais plus ici. 

Ici ou ailleurs 
c’est toi qui m’importait. 
Pas le reste du monde

*

Je croyais que se taire était le moyen de survivre, 
alors que tout chez toi appelait la révolte. 
Ton corps s’entourait peu à peu d'une écorce ténue, 
tes plumes poussaient en feuillage, 
tes ailes en branches 
et des racines immobiles collaient au sol tes pieds.  

J’avais peur de ta mort.
Toi tu pensais à ma vie.

*

Je t'ai comprise, un jour. 
J'ai entendu dans le silence de ta nuit, 
je l'ai lu dans les fissures de ta voix,
l’espoir 
d’un terreau respirable 
où nous trouverions dès lors des racines 
pour savoir de quel bois nous sommes faits 
et des ailes  
pour éprouver de quelle apesanteur nous sommes capables.

… Et puis, 
enfin, 

notre juste part d’ombre.


*


























... alors merci à tous ceux qui veulent bien nous faire part de leurs émotions à propos du film sur l'adresse : dombresetdailes@gmail.com !

la voix de Mathieu qui nous aide à dire...

"c'est curieux n'est-ce pas
je respirais
j'existais
dans ce magma de vie
ce grand tout dont je faisais partie
malgré moi
mais je n'habitais ni un sol
ni un territoire
j'habitais juste un corps
des actes
une pensée

et puis

le coeur de quelqu'un
(...)"